Rien n’a su freiner la prise de pouvoir de Lord Voldemort en l’an 1998. Vingt ans plus tard, son régime totalitaire et les lois qu’il a instauré ont peu à peu plongée l’Angleterre sorcière dans une terrible ère.

Coupés du reste du monde magique, soumis au contrôle, à la surveillance et à des lois liberticides, les sorciers ont vu leurs commerces péricliter et les plus démunis d’entre eux tomber. Beaucoup peinent à nourrir le souvenir d’un temps où les choses étaient différentes : la rébellion d’autrefois n’est plus que cendres sur lesquelles quelques rares âmes tentent encore de souffler. Chacun s’est fait à ce nouveau monde et lutte pour s’y faire une meilleure place. Nombreux sont ceux qui en sont venus à croire les affirmations du mage noir. Tout ceci n’a qu’un but, après tout : faire renaître et préserver la magie d’autrefois, celle ne coulant que dans les veines des êtres purs. Alors seulement, le Royaume-Unis sorcier pourra retrouver sa gloire d’antan.

Mais  Lord Voldemort s’affaiblit. La rumeur grossit qu’il est proche de la fin, n’ayant toujours pas mis la main sur la pierre philosophale. Tous ses efforts pour obtenir la vie éternelle ont échoué et il n’est désormais plus que l’ombre de lui-même. Son influence s’effrite au fil des jours et si officiellement, nul n’ose se présenter comme son successeur, les rouages de la politique sont déjà en marche.

On murmure le nom des aspirants au trône, avec espoir ou terreur, et on prie : pour la chute du mage noir et pour la naissance d’un lendemain meilleur. À moins que les vautours ne se jettent sur son héritage avant.