Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

 :: Londres sorcier :: Centre-ville :: Allée des Embrumes Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
I hear a storm is comin’ in (Gigi) [+18]
Aveline Rosier
Messages : 54
Avatar : Alycia Debnam-Carey
Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier

Déconvenue. Incompréhension. Incroyable comme une simple odeur, un très léger parfum, suffit à provoquer une tornade. Aveline a toujours eut un étonnant flair, peut-être est-ce là ce qui la destinait à devenir rafleur plutôt que de récolter les lauriers d'un poste d'auror. Bien sûr, jamais la sorcière ne s'est imaginée flairer sur son propre mari le début d'une piste. Ou plutôt, l'ombre d'un soupçon.

Car il n'est pas impossible qu'elle fasse fausse route. Elle l'espère, la simple perspective qu'il la trompe la plongeant dans une rage noire. Ce n'est ni de la jalousie, ni des sentiments blessés : il s'agit de son honneur, déjà piétiné de trop nombreuses fois à cause de sa salope de mère. Être bafouée de la sorte, comme son père avant elle, aurait quelque chose de terriblement enrageant.

Alors Aveline récupère la veste de Gabriel discrètement, et y trouve une preuve supplémentaire, un minuscule indice : un cheveu blond comme les blés. Et, fouillant les poches de son cher époux, la dernière pièce tombe entre ses mains. Un morceau de papier présentant, d'une écriture raffinée, l'actuelle programmation de la Compagnie Vertigo.

« Petit bâtard, lâche-t-elle. »

Elle vient juste de rentrer du Ministère, mais aussitôt la découverte faite, elle renfile son manteau et jette une poignée de poudre dans la cheminée.
L'allée des Embrumes est plutôt calme, malgré la soirée bien avancée. Ce n'est pas un jour d'ouverture pour les commerces vendant de l'alcool ou autorisant les festivités, alors rares sont ceux encore dans les rues. Pour ne rien arranger, ce n'est pas soir de représentation au Cabaret Onirique - elle espère quand même que les artistes soient là. Avant de pousser l'imposante double porte, elle baisse la capuche de son manteau et passe sa baguette devant son visage pour faire apparaître le masque de mangemort ayant longtemps appartenu à son père. Elle se cache très rarement derrière celui-ci, mais les circonstances sont particulières.

La porte n'est pas verrouillée et elle découvre rapidement qu'une répétition est en cours. Quelques minutes, Aveline observe, restant immobile au fond du Cabaret. Sur scène, une seule femme attire son attention : une blonde au port altier, dont se dégage quelque chose de bien particulier. Aveline pince les lèvres. Elle s'avance, attirant finalement l'attention de la directrice. Une Greengrass, si sa mémoire ne lui joue pas de tours. La Nott s'approche juste assez pour pouvoir lui parler à voix basse.

« Je dois parler à l'une de vos artistes. La blonde. »

Du doigt, elle la désigne sans la moindre discrétion.

« Parler ? Vous voulez dire, faire appel à ses services ? Bien sûr, mais sans vouloir vous insulter, je dois vous rappeler que Gigi a une grande valeur à nos yeux. »

Brièvement surprise, Aveline marque un temps d'arrêt avant de comprendre. C'est une pute, tout simplement. Son mari fait appel à une pute ? Est-ce plus humiliant que d'être trompée avec une femme de son propre rang ou devrait-elle se réjouir qu'il ne cherche qu'à satisfaire de bas instincts ?

« Peu importe. Je paierai ce qu'il faut, marmonne-t-elle pour toute réponse. »

La Greengrass hoche la tête, visiblement satisfaite par la promesse - peut-être le masque l'encourage-t-il à faire preuve d'une certaine flexibilité. Levant le bras, elle fait signe à la blonde de descendre de scène.

« Madame désire te parler en privé. »
Jeu 4 Juin - 20:39
Revenir en haut Aller en bas
Gigi Goderitch
Messages : 82
Avatar : Olivia Wilde
Date d'inscription : 30/05/2020
Ouroboros
Gigi Goderitch
Initialement, Gigi avait prévu de rater cette répétition. Pas tant par obligation annexe que parce qu'elle est lasse de cette vieille pièce, et de ses éternels partenaires. Ils l'ennuient. Tout l'ennui. Pire, ça la rend amère. De sourire, de danser vainement. Surtout de sourire. Mais tant pis. Aussi longtemps qu'elle est sur scène, sous les feux des projecteurs, pour une personne, ou cent milles, le sang de vélane qui coule dans ses veines déploie son plein potentiel sur les planches.
Tout du long de la répétition, son regard s'attarde ponctuellement sur Leona, qui assiste des gradins, sans même plus se donner la peine, d'elle, monter sur scène. Les privilèges d'être la Directrice, hein ? D'ailleurs la Directrice l'appelle. L'appelle d'un geste de main comme on siffle un chien. Gigi lui aura jeté son poudrier au visage si elle n'avait pas remarqué la silhouette quasi-fantomatique près de Leona. Un mangemort. Une, visiblement.

Ils savent tous ce que parler en privé signifie.
Et ce qu'une entrevue avec Gigi rapporte grosso-modo à la compagnie.

Alors la répétition s'arrête net. Sans les deux rôles principaux, inutile de continuer, et de toute façon, ils avaient bientôt terminé. D'un pas gracile, quasi-séraphique, la vélane descend de la scène pour combler la distance qui la sépare du duo. Un sourire doux et très élégant s'étend sur son visage. Un mensonge. Mais un beau mensonge. Si souvent itéré qu'il passe pour la plus honnête des vérités. Personne ne sait quand elle ment. Pas même celle qui partage son âme.

« Madame. Salue-t-elle poliment en effectuant une petite révérence. »

Le masque l'intrigue. D'habitude, les mangemorts font preuve de plus d'impunité. C'est qu'aujourd'hui, coucher avec une vélane est un crime. Coucher avec une femme lorsqu'on est soi-même une femme est également un crime, dépendant de qui l'on est. Une mariée ? Une pure, peut-être ? Les théories se ficellent dans les méandres organisées de l'esprit. Une portion d'elle-même aime qu'on ait le sens du théâtre et du mystère -ça l'excite-, l'autre, plus prédominante, aurait préféré que Leona exige qu'on tombe le masque. Pour qu'elle sache au moins à qui elle a affaire, n'est-ce que vaguement, n'est-ce que de visage (un visage dit déjà beaucoup).

« Si vous voulez bien me suivre. » 

Elle irradie de cet attrait typiquement vélane. Son ton est amène, chaque geste calculé : Gigi ne lésine jamais sur le respect, la politesse et les manières. Ensuite, selon ce qu'on lui dit, selon ce qu'on lui donne et lui ordonne, elle ajuste ses réactions, s'adapte à ce qu'on voudrait qu'elle soit.

Car Gigi Goderitch est la femme de tous les rêves, même les plus fous et plus stricts.

_________________

Il leur faut moins de deux minutes à serpenter les couloirs pour atteindre la pièce où tout va visiblement se dérouler. Les couleurs sont neutres, la décoration de bon goût. A peu près tout est faux, ou du moins, revêt un charme magique pour arborer une autre apparence. La personnalisation de la chambre et l'ajout d'accessoires est possible si le rendez-vous est pris en amont. Ici, ce n'est pas le cas. Mais Gigi aime à penser que la décoration n'est qu'un vulgaire bonus, et que sa beauté surnaturelle se suffit dans toutes les circonstances possibles.

« Mettez-vous à votre aise, je vous en prie. Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? A manger ? » 

Le Cabaret Onirique met un cuisinier et un barman à leur disposition en tout temps : certains clients sont sourcilleux. Ils sont prêts à y mettre le prix, mais en contrepartie, ils se permettent d'exiger qu'on assouvisse le moindre de leurs désirs. En conséquence, Gigi avance dans la pièce, rallie une petite ardoise magique en tête d'un large bureau. Un mot, et elle passera la commande.

« Je suis désolée, je n'avais pas prévu de recevoir quelqu'un cet après-midi. Peut-être préféreriez-vous que j'abandonne le costume ? » 

Ils viennent tous pour le personnage. Tous. Alors elle est à peu près certaine que le costume ne gêne pas. Mais ce n'est pas non plus la question. Malgré l'innocence et la décence qui clairsèment la voix, le double-sens est évident. Le sourire chaleureux n'a jamais disparu revêt même quelques reflets pétillants.

Voila quelques miettes, quelques appâts lancés pour commencer à dessiner le portrait de son inconnue.
Jeu 4 Juin - 22:59
Revenir en haut Aller en bas
Aveline Rosier
Messages : 54
Avatar : Alycia Debnam-Carey
Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier

La blonde descend les marches de la scène et Aveline comprend soudain. Particulière, oui. Beauté surnaturelle serait le terme exact. Le sang des vélanes ne se voit pas forcément du premier coup d’œil, mais la froide Aveline sait reconnaître l'inhabituelle sensation entre ses reins. Ses poings se crispent, ses dents crissent, toute entière elle se révolte contre l'envie qui naît contre sa volonté. Il y a des années qu'Aveline a conscience de son attirance pour la gente féminine. Des années à ignorer sciemment cette tendance, à présent réveillée par le spectacle obnubilant de Gigi approchant.

Elle la suit sans dire un mot, la gorge sèche et l'esprit pullulant de questions. Si c'est avec cette femme que son mari la trompe, comment pourrait-elle faire le poids ? Se débarrasser de la demi-vélane risque d'être l'unique solution pour faire disparaître tout danger.

Arrivée dans la pièce réservée à ces entretiens privés, elle réalise brusquement dans quoi elle s'est embarquée et le défi qui l'attend. Pour découvrir si cette Gigi est bien la coupable, quelques questions ne suffiraient pas - il faudrait être fine. Bien sûr, la forcer à avouer sous la contrainte pourrait être une méthode, mais Aveline n'a pas spécialement envie de froisser les Greengrass et quel triste gâchis ce serait, surtout si la belle n'est pas la responsable.
Peut-être fait-elle fausse route. Peut-être la compagnie compte-t-elle une autre blonde, absente ce soir.

Les bras ballant, elle promène un regard sceptique sur l'endroit. Il est convenable, au moins. Elle n'hésite que brièvement avant de commander une boisson, comme n'importe quel client aisé le ferait - du moins, telle est sa théorie.

« Un verre de vin, s'il vous plaît. »

Il lui faut vendre le numéro de la cliente, au moins un temps. Observer les réactions de Gigi, chercher à percer la grâce pour dévoiler la crasse qui se tapit sûrement là dessous - une prostituée ne peut guère cacher longtemps sa vraie nature, après tout. Fixant la créature, Aveline ouvre de grands yeux à sa dernière question. C'est tout ce qu'on peut apercevoir d'elle pour le moment : ces deux billes vert d'eau lorgnant sur la délicieuse créature avec une sorte de fascination presque ingénue.

« Je ne sais pas... fait-elle, feignant l'inexpérience sexuelle avec un certain talent. Pour être honnête, je n'ai jamais payé pour ça... Vous dansez, non ? Je veux bien vous voir danser. »

Une part d'elle cherche à se secouer - elle n'est pas là pour ça, bon sang. Elle devrait simplement jeter la garce au sol, lui coller sa baguette dans l’œil et voir ce qui sortirait de ces lèvres au sourire si charmant. Ce serait tout aussi agréable que de la voir danser, d'ailleurs, peut-être même plus. Elle lui déchirerait ensuite les vêtements un par un, en lui demandant si elle jouissait quand Gabriel venait profiter de ses services...

À nouveau, ces pensées malvenues. La sorcière essaie de s'en libérer en fermant les yeux, luttant pour calmer son imaginaire galopant.

« Vous pouvez enlever le costume... en même temps, lâche-t-elle d'une voix hésitante. Et racontez moi comment vous faites. Avec les autres clients. »

La faire parler ne doit pas être si difficile - les putes sont bavardes, non ?
Ven 5 Juin - 3:58
Revenir en haut Aller en bas
Gigi Goderitch
Messages : 82
Avatar : Olivia Wilde
Date d'inscription : 30/05/2020
Ouroboros
Gigi Goderitch
En même temps que Gigi termine de commander une bouteille de rosé, elle écoute les recommandations de sa cliente, les intonations dans la voix, l'hésitation dans les mots, la retenue des gestes. Peut-être est-on prude, peut-être est-on honteuse. La sang de vélane ajuste sensiblement ses humeurs, émane d'une assurance plus notable. Les timides sont, en général, plus difficiles à satisfaire, car il est nécessaire que Gigi manœuvre et dirige pour les amener quelque part, mais sans que ça soit trop remarquable, parce qu'un égo a vite fait d'être froissé et que s'il y a un accident, elle en sera forcément la coupable désignée. Peu importe ce qui se passe. Peu importe si elle est violée, rouée de coups ou inconsciente... Les hybrides sont toujours perdants.
Cette pensée agite ses intérieurs, la laisse aigrie par ce monde, or sa façade reste parfaitement lisse et, au milieu de la pièce, son corps se meut instinctivement pour satisfaire les désirs de celle qui paie. Ses mouvements sont lents, d'une sensualité qui paraît caresser sans toucher.

« Que voulez-vous savoir exactement ? Demande la voix d'une innocence qui craquelle dangereusement sur de l'obscène. » 

La question semble rhétorique. Mais la réponse n'arrive pas tout de suite. On dirait que Gigi joue une chorégraphie parfaitement millimétrée et que les pas ont besoin d'un moment de répit, d'un moment de silence érotique pour que la suite prenne du sens. Elle ne tarde pas à perdre la cape pour dévoiler ses épaules et son dos laissé nu par une robe déjà bien échancrée. Le sourire revêt des reflets plus mystérieux, plus espiègles. Malgré la maîtrise évidente de ce qui est entrain de se dérouler de terrible et de terriblement beau, Gigi ne paraît jamais fausse.

« Est-ce que vous voulez savoir ce qu'ils exigent ? Commence-t-elle finalement à dérouler. Est-ce que vous voulez savoir comment ils me touchent ? Continue-t-elle en se rapprochant sensiblement. Comment je les touche ? » 

Son invitée n'a toujours pas laissé tomber le masque. Gigi suppose que l'on n'est pas encore assez à l'aise pour. C'est pour ça qu'elle n'a pas essayé de la toucher. Elle préfère d'abord jauger comment on réagit lorsqu'on se rapproche. Certains deviennent vite violents. Et elle pourrait le devenir à son tour. Elle rêve déjà de l'arracher pour le lui faire avaler. Les pulsions palpitent, crépitent. Certains se contentent aussi de regarder. Les profils sont divers. Aussi divers qu'il y a de sorciers. Il faut chacun les appréhender en conséquence. Elle ne reste pas longtemps là, de toute façon, sa danse l'amène à s'éloigner.

« Est-ce que vous voulez savoir comment ils me prennent ? Comment ils jouissent ? » 

Les mots deviennent plus crus, le sourire plus mauvais, alors que ses gestes dansés la conduisent dans le lit où elle s'étire lascivement et se languit. Tout ce temps, son regard n'a pas quitté le masque de mangemort. Tandis qu'elle retire ses collants d'une manière quasi-féline, ses yeux brillent d'une lueur dangereuse, de celle qui mérite la torture ou de celle qui attend de dévorer sa proie. On ne sait pas exactement dire, car la haine et l'amour ne sont pas si différents l'un de l'autre, que Gigi a appris à jouer habilement des deux pour les confondre elle-même. Pour que lorsqu'elle étrangle un client sur commande il ne voit pas qu'elle lutte chaque instant pour ne pas aller au bout, pour que lorsqu'elle fouette quelqu'un il ne voit pas qu'elle se délecte des rougeurs et de la souffrance à vouloir en faire couler le sang, à vouloir en répandre les entrailles jusqu'à ce qu'elles atteignent les caveaux de leurs ancêtres. Pour que ses envies de meurtre passent pour des prières charnelles.

« Je peux vous montrer... » 

Ses mains remontent le long de ses cuisses, retroussent les pans de la robe pour dévoiler la peau. Doucement. Dans le même temps, ses lèvres légèrement entrouvertes simulent l'étouffement d'un gémissement. Chaque mouvement, chaque bruissement est un délice pour les yeux et ressemble à une danse.

Elle est douée pour ces jeux là, hypnotique en sa qualité de vélane, irrésistible en sa qualité de femme, et incitatrice en sa qualité d'artiste.
Ven 5 Juin - 16:42
Revenir en haut Aller en bas
Aveline Rosier
Messages : 54
Avatar : Alycia Debnam-Carey
Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier

Les yeux d'Aveline suivent la silhouette et le moindre de ses mouvements, attentifs à chaque arrêt, au subtil balancement des hanches, au bruissement du tissu quittant ses épaules pour choir. Surprise de ne pas la voir s'approcher, la sorcière en est presque soulagée ; elle ignore comment elle aurait réagi si la blonde avait voulu la toucher.

Les mots provocateurs sont presque plus efficaces que le spectacle, pourtant si savamment orchestré. Gigi a-t-elle séduit Gabriel de cette façon ? Elle s'interroge, avec une curiosité avide : peut-être même a-t-il cette vision en tête, quand Aveline n'est pas là et qu'il se satisfait seul. A-t-il l'audace de penser à la demi-vélane même lors de leurs ébats ? Si jusqu'ici, ces pensées faisaient grandir la chaleur au creux de ses reins, cette dernière perspective éveille des émotions contradictoires. Ses poings se serrent avec une violence inouïe, les ongles perçant la peau jusqu'à la faire saigner.

Elle ne réagit pas à la douleur, son regard toujours fixé sur Gigi : comme protégée par son masque, la sang-pure n'arrive pas à avoir honte. Pourquoi se priver d'un tel tableau ? Ses hésitations s'envolent un peu plus à chaque mot s'échappant des lèvres de la demi-vélane. Cette voix ensorcelante arrache ses barrières une à une, et pourrait aussi bien directement la déshabiller.

Cette fois, Aveline ne se secoue pas. Elle laisse son souffle s'accélérer, le rouge monter à ses joues, mais résiste à l'envie de se toucher tout en regardant, et en écoutant, cette représentation destinée à elle seule.

Finalement, c'est la chaleur qui la pousse à se débarrasser de son manteau. Ôtant la capuche, elle le laisse glisser au sol. Ses gestes sont incertains, mécaniques, à des lieux de l'élégance de Gigi. Ses cheveux, ainsi libérés, ont retrouvé leurs boucles naturelles après une journée de travail dans l'humidité londonienne. La robe noire qu'elle porte se veut aussi pratique qu'élégante, lui arrivant aux genoux ; seule la dentelle entourant le col et les épaules rappelle son devoir de toujours afficher son rang. Dans le haut du panier. Les talons sur lesquels elle est juchée lui sont aussi détestables que familiers, après des années à supporter cet inconfort.
Malgré elle, Aveline ne peut s'empêcher de se comparer à la créature onirique lui faisant face. Aussi souillé que soit son sang, les formes discrètes d'Aveline font piètre figure à coté, sans parler des traces persistantes de ses deux dernières grossesses. Elle aurait pu les faire disparaître avec un peu de magie mais Gabriel a insisté pour qu'elle les garde. Idiot sentimental.

« Oui... Montrez-moi. Et décrivez-moi. Comment sont-ils, ces hommes ? Vous traitent-ils avec méchanceté ou avec tendresse ? Ressentent-ils la culpabilité ? »

Malgré elle, sa voix porte son désir aux oreilles de la prostituée. Elle se maudit silencieusement, pinçant les lèvres avec force.
Au diable les interdictions. Incapable de rester plantée là plus longtemps, elle fait disparaître la distance la séparant du lit et pose un genou sur celui-ci, à coté de Gigi. Derrière le masque, sa bouche s'entrouvre alors qu'elle hésite brièvement, sa main survolant une cuisse dénudée. Finalement, c'est un poignet qu'elle saisit soudain, interrompant son mouvement. Sans grande douceur, elle guide la main de la demi-vélane jusque sous le tissu cachant son intimité, l'incitant à se toucher elle-même.

« Fermez les yeux et racontez-moi. Est-ce qu'ils vous donnent du plaisir ? Ne mentez pas..., intime-t-elle, sa prétendue timidité en partie envolée. »

Elle la lâche presque aussi vite, comme brûlée par ce contact pourtant bref.
Qu'est-elle en train de faire, par Merlin ?
Obtenir des informations, bien sûr. Des réponses à ses questions. Rien d'autre.
Ven 5 Juin - 18:32
Revenir en haut Aller en bas
Gigi Goderitch
Messages : 82
Avatar : Olivia Wilde
Date d'inscription : 30/05/2020
Ouroboros
Gigi Goderitch
/!\ RP bardé de propos graphiques et sexuellement explicites.

Spoiler:
Dim 7 Juin - 18:23
Revenir en haut Aller en bas
Aveline Rosier
Messages : 54
Avatar : Alycia Debnam-Carey
Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier
/!\ Pareil qu'au dessus, gare au -18.

Spoiler:
Lun 8 Juin - 1:04
Revenir en haut Aller en bas
Gigi Goderitch
Messages : 82
Avatar : Olivia Wilde
Date d'inscription : 30/05/2020
Ouroboros
Gigi Goderitch
/!\ Toujours le même warning, attention.

Spoiler:
Lun 8 Juin - 15:05
Revenir en haut Aller en bas
Aveline Rosier
Messages : 54
Avatar : Alycia Debnam-Carey
Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier
/!\ Encore quelques passages -18.

Spoiler:
Lun 8 Juin - 17:00
Revenir en haut Aller en bas
Gigi Goderitch
Messages : 82
Avatar : Olivia Wilde
Date d'inscription : 30/05/2020
Ouroboros
Gigi Goderitch
/!\ Toujours le même warning, attention. Propos sexuels.

Spoiler:
Lun 8 Juin - 21:50
Revenir en haut Aller en bas
Aveline Rosier
Messages : 54
Avatar : Alycia Debnam-Carey
Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier
/!\ -18.

Spoiler:
Lun 8 Juin - 23:32
Revenir en haut Aller en bas
Gigi Goderitch
Messages : 82
Avatar : Olivia Wilde
Date d'inscription : 30/05/2020
Ouroboros
Gigi Goderitch
/!\ -18

Spoiler:
Mar 9 Juin - 14:57
Revenir en haut Aller en bas
Aveline Rosier
Messages : 54
Avatar : Alycia Debnam-Carey
Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier
/!\ -18

Spoiler:
Mer 10 Juin - 20:12
Revenir en haut Aller en bas
Gigi Goderitch
Messages : 82
Avatar : Olivia Wilde
Date d'inscription : 30/05/2020
Ouroboros
Gigi Goderitch
Quand Aveline Rosier décoche une gifle, Gigi est préparée à encaisser cent. L'impact la fait vaciller et tomber sur le côté. Elle a tout juste le temps de s'essuyer le coin de la bouche d'un revers de poignet qu'on lui lance ensuite un incarcerem. Les frictions des cordes brûlent la peau nue. Dans d'autres circonstances, peut-être qu'elle aurait lâché un gémissement ou deux. Ici, ce n'est plus ce que son public recherche, alors Gigi ravale son sourire et grince des dents tel un animal acculé. Il n'est jamais question que de prétendre la frustration de son plan échoué. Mais prétendre est tout de suite plus facile lorsqu'on nourrit des sentiments cousins à ceux qu'on simule. Les flammes d'une rage incandescente lèchent l'intérieur des côtes. Ces sang-purs... Tous les mêmes. Avec leur faux-honneur stupide et leur manie de faire tourner le monde autour d'eux. Ils mériteraient qu'on le leur encastre sur la figure, ce royaume bancal et consanguin dans lequel ils se complaisent.

« Je croyais que ça te ferait plaisir. De te sentir désirée. Voulue. Au moins par quelqu'un, même si ça doit être moi. J'ai eu tort, visiblement. Geint-elle entre ses deux rangées de dents serrées. »

La prise aux cheveux lui arrache une grimace éprouvée. Ce petit jeu l'amuse plus qu'il ne devrait. Car Aveline Rosier a une détermination et une abnégation qui paraissent toutes deux faire fi de ses prédispositions naturelles. Ces êtres là sont si rares que Gigi y est attirée comme un papillon à la flamme. Comme un jeu morbide dont la défaite conduit souvent à la neutralisation. C'est ce qu'elle compte faire. Neutraliser Aveline Rosier. Sans doute pas aujourd'hui, sans doute pas demain. Mais un jour. Un jour, au lieu de rester là, à feindre les victimes, elle se relèvera, pointera un flingue entre ses deux yeux, et répandra sa foutue cervelle sur ce plancher. Mais pour l'instant, elle se contente de grogner, de se débattre pour la forme, quitte à laisser quelques plumes à la corde.

« Je suis consciente de ne pas être grand-chose pour vous. Mais j'essaye d'aider, de servir le Seigneur des Ténèbres au mieux. Comme je peux. C'est mon talent : je sais ce que les gens veulent. Je sais ce dont ils ont besoin. Et j'incarne ces besoins. Pour au moins les soulager un peu de ce fardeau. »

La carte de la servante docile du Seigneur des Ténèbres ne marchera peut-être pas avec Aveline Rosier, Gigi est même persuadée que non. Mais elle lui donnera d'autres atouts, lui permettra de rebattre le paquet, et d'attaquer sous d'autres angles.

« Nous ne faisons rien de mal. Ce n'est pas comme si l'un d'eux comptait me faire un enfant... Mais c'est pour ça que la confidentialité de mes clients me tient tant à cœur. »

Son regard presque larmoyant tente de trouver celui d'Aveline. La sang de vélane est tout à fait sérieuse, tout à fait résolue, et tout à fait disposée à se plier aux volontés qu'on lui infligera. L'espace d'un instant, aussi bref qu'énervant, elle en veut à Gabriel d'avoir manqué de prudence. Car si Aveline est là, c'est forcément qu'on a trouvé des indices. Le vrai problème, ce qui l'horripile plus que tout, c'est qu'elle lui en veut personnellement. Comme on en veut à quelqu'un, le plus souvent à un ami, pour une trahison. Peut-être que ça, peut-être que coucher avec sa femme est dès lors devenu en partie personnel également, et qu'il s'agit moins de satisfaire ses ambitions rebelles que de l'instrumentaliser pour une vengeance.

« Ce n'est pas différent pour toi, Aveline. Je peux exaucer tes désirs. Tout ce que tu veux, tout ce que tu demanderas, tu l'auras. Et personne n'en saura rien. Personne ne saura jamais que tu as osé baiser une autre femme. Que tu as osé baiser une impure. Sauf toi. Peut-être que c'est ça, qui te dérange le plus. Le reflet que tu regardes tous les matins. Mais je sais que tu es attirée par les femmes... Toi aussi, tu le sais, à chaque fois que tu te regardes. Tu sais que tu aimes les femmes. Répète-t-elle pour mettre l'accent sur son propos. Que ton corps n'en peut plus. Un jour, tu perdras le contrôle. Un jour, tu devras relâcher ces pulsions. C'est inévitable. Tu as déjà failli céder, tout à l'heure. Alors pourquoi ne pas le faire selon tes conditions ? Ici. Dans un environnement que tu peux contrôler. »

La voix est douce, tentatrice. Gigi est perspicace et efficace, toujours. D'une façon ou d'une autre, elle obtiendra ce qu'elle veut. Peut-être même à l'usure. Aveline Rosier est déjà usée jusqu'aux os.
Mer 10 Juin - 21:42
Revenir en haut Aller en bas
Aveline Rosier
Messages : 54
Avatar : Alycia Debnam-Carey
Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier

Les mots de la prostituée tentent de s'imiscer derrière les barrières bâties par Aveline, ces remparts forgés par des années à entendre bien pire. Être désirée... Elle a pleinement conscience de la faiblesse engendrée par un tel besoin. Personne ne peut s'empêcher de le ressentir, d'une façon ou d'une autre, mais il est possible de s'en détacher en partie. En regardant la vérité en face : si elle avait attendu d'être désirée par son entourage, elle n'en serait pas là aujourd'hui. Gabriel... est un autre problème. Un imprévu. Jusqu'ici, elle pensait pouvoir l'ignorer et attendre qu'il se lasse - elle aurait dû se douter des potentielles conséquences.
Gabriel est sûrement un homme bon, comme l'a si bien dit Gigi. Mais c'est surtout un homme faible.

Aveline dévisage la blonde alors que ces pensées traversent son esprit, envoyant des émotions désagréables lui chatouiller le ventre. Elle continue de jouer, cette garce, comme si tout ceci n'était qu'une vaste pièce de théâtre interprétée par des actrices échevelées. La sang de vélane passe d'ailleurs d'un registre à l'autre avec une facilité déconcertante. Aveline ne doute pas qu'elle tienne à la confidentialité de ses clients car c'est dans son intérêt, mais a bien plus de doutes quant à sa prétendue volonté de servir le Seigneur des Ténèbres. Rares sont les individus véritablement dévoués à ce dernier - même Aveline ne peut se targuer d'en être, bien qu'il faudrait lui sonder l'esprit longuement pour en tirer cette vérité : sous sa coupe ou sous celle d'un autre, ça n'a pas grande importance, tant qu'elle a ses chances de restaurer l'honneur des Nott.

Mais Gigi finit par toucher juste. Aveline tique, ses doigts se retirant de la crinière blonde. La pute voit-elle juste ? Va-t-elle un jour céder au mauvais moment, au mauvais endroit, à ces envies contre-nature ? Voilà longtemps qu'elle vit avec, s'étant résignée à ignorer les tentations et à se contenter du plaisir apporté par Gabriel.
Lui, en revanche, n'avait pas su s'en contenter...

« Tu as peut-être raison. On perd tous le contrôle, un jour ou l'autre. »

Un aveu rare, pour une maniaque de la contenance s'étant donnée pour mission de paraître irréprochable. Une chape de fatigue semble soudain tomber sur ses épaules, dissimulées sous l'épais manteau noir. Elle se laisser aller à s’asseoir près de la prostituée et, du bout des doigts, parcoure sa clavicule. Sa moue s'est changée en une expression las, ennuyée.

« Ne va pas t'imaginer que je ne vois pas clair dans ton petit manège... Tu n'as pas vraiment répondu à ma question, à part avec des mensonges. Comme toutes les femmes, tu mens comme tu respires. »

Aveline laisse son regard se promener sur le corps parfait, les traits anormalement beaux, les yeux où elle pourrait déceler mille secrets, si elle était un peu plus douée avec ces choses-là. Si elle avait le courage de chercher à comprendre. En vérité, elle ne veut pas savoir : ce qui dort sous l'eau ferait mieux d'y rester, elle en sait quelque chose.
Jeu 11 Juin - 3:52
Revenir en haut Aller en bas
Gigi Goderitch
Messages : 82
Avatar : Olivia Wilde
Date d'inscription : 30/05/2020
Ouroboros
Gigi Goderitch
Une fêlure dans le masque apparaît. Et immédiatement, la poigne se relâche. Libres de cette pression physique, les traits de Gigi se détendent. Aveline Rosier doute, se pose au moins la question. Parfait. Ce n'est pas encore une victoire, pas encore un résultat, mais c'est une faiblesse à exploiter, une ouverture à enfoncer. Et la voila qui s'assoit près d'elle, qui range sa colère au profit d'une mélancolie fatiguée. Les yeux de la demi-vélane deviennent caressants, presque conciliants. Qu'on soit clair : Gigi n'a aucune compassion ou aucune once de sympathie pour la sang-pure. Sa vie est difficile ? Pauvre chou. Que devrait-elle dire, alors ? Mais c'est l'occasion de concrétiser sa percée, de nouer des liens qui feront procéder Aveline, même revenir. S'il est tout bonnement impossible qu'elles deviennent amies, il serait mentir que d'ignorer leurs connexions préexistantes et leurs points communs. Le plus évident est Gabriel, et le sentiment de trahison qui lui est associé. Désormais, il ne tient plus qu'à l'hybride de jouer ses cartes, et de les jouer bien.

« C'est parce que vous autres n'êtes pas prêts à entendre la vérité. »

Il est évident qu'elle mentionne les sang-purs. Au reste, le mot autres ne comporte ni relents haineux ni reflets dédaigneux. Gigi décoche un sourire frondeur, et ne remarque qu'à rebours que ça ne la brûle plus tant. Le contact. Ou plutôt s'y est-elle accoutumée. Son faible pour les femmes et sa contre-habitude d'en accueillir si peu, sans doute.

« Je n'aime pas qu'on me mette en danger, moi, mon travail, ou ma Directrice. »

Les plus beaux mensonges sont brodés de vérités. C'est ce qu'elle fait, toujours. Il n'est rien de plus purs que les sentiments qu'elle a pour Leona Greengrass, et rien qu'elle désire plus que de la protéger. On sent néanmoins que ce n'est pas le point principal de son (futur) discours, et qu'il y a plus important à venir. Gigi aime parler, Gigi aime s'entendre... Et plus important : Gigi sait le faire. De façon hypnotique et fédératrice. De façon à ce qu'on l'écoute, à défaut de tomber d'accord. Et ces sang-purs... Ah, ces sang-purs. Elle doit admettre qu'au-delà de sa haine initiale, il y a aussi un plaisir malsain à la cultiver. Les embobiner pour mieux les détruire.

« Gabriel m'a mise en danger. Donne-t-elle enfin du sens et de la consistance à son propos. Me taper sa femme serait une compensation acceptable. » 

La voix est joueuse, le sourire toujours là, mais les pupilles brûlent de vengeance. De fureur. D'aigreur. Le contexte lui permet de les laisser s'exprimer, de ne pas tenter de les cacher ou de les substituer. Au fond, il y a une part de vérité. Elle en veut à Gabriel. Et si baiser Aveline Rosier aurait quelque chose de tout à fait satisfaisant, il est quand même moins question de dédommagement que de devoir pour la Cause.

« Avec tout le respect que je vous dois, évidemment. »

Le sarcasme teinte intentionnellement ses mots. Il manque de déférence et d'humilité, provoque gentiment sans trop verser dans l'insolence. Gigi tente une dernière fois de se débattre pour tenter de s'extirper des cordes. Elle sait qu'elle n'y arrivera pas, mais peut-être qu'Aveline songera à la détacher. Qui sait.

« Et ça, madame, c'est la vérité. »
Jeu 11 Juin - 16:02
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: