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What a day (Diane)
Aveline Rosier
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Date d'inscription : 30/05/2020
Ministère de la Magie
Aveline Rosier

L'échoppe est miteuse. Écrasée entre deux bâtisses pas forcément dans un meilleur état, elle ne doit attirer que les connaisseurs de cet art typiquement moldu qu'est l'horlogerie. Quand Aveline pousse la porte, un agaçant bruit de clochette se fait entendre au dessus de sa tête. Se figeant, elle relève les yeux et fronce les sourcils. Autant pour la discrétion. Un soupire au bord des lèvres, la sorcière couvre l'endroit d'un long regard dégoûté. Plongée dans une semi-obscurité, la boutique est un véritable trou à rat. Les étagères sont poussiéreuses, seul l'éclat de quelques accessoires luisants attirant l’œil derrière certaines vitrines. L'homme au comptoir la gratifie d'un vague signe du menton. Il est affairé à Merlin sait quoi, une lampe accrochée sur la tête et des outils métalliques en main, fouillant les entrailles d'un objet.

Aveline avance de quelques pas, une moue ennuyée aux lèvres. Son collègue lui emboîte le pas, jetant des regards tout aussi perplexes autour de lui. Elle plonge une main au fond d'une des poches de son long manteau et en tire une montre, venant la poser sur le comptoir près de l'homme.

« C'est vous qui avez fabriqué cet objet, n'est-ce pas ? À qui l'avez-vous vendu ? »

Cette simple montre pourrait être une véritable clé. Le début d'une piste les menant droit à une cellule d'agitateurs. Trouvée sur le lieu d'un vol de matériel, Aveline s'est empressée de se saisir de l'enquête avant que les aurors n'aient le temps de s'y intéresser.

L'idée qu'il puisse refuser de répondre l'effleure brièvement. Les moldus ont parfois des réactions très étranges, comme inconscients du danger même lorsque celui-ci les regarde droit dans les yeux. L'homme d'un certain âge pose ses outils et retire sa lampe frontale avec une lenteur exaspérante, puis tend la main pour regarder la montre de plus près. Tout en la retournant entre ses doigts, il jette à Aveline et son camarade des regards de coucou méfiant. Ce n'est pas tous les jours qu'il reçoit ce genre de clients, à la dégaine pleine de supériorité. Pourquoi plierait-il l'échine face à une gamine ?

« Sans vouloir vous insulter, à part si vous êtes de la police, c'est le genre d'infos que j'ai pas le droit de vous donner, marmonne-t-il en reposant la montre. »

Dans le dos d'Aveline, le son de la clochette s'élève à nouveau. Elle se retourne, découvrant les nouveaux arrivants. Le département de la sécurité, bien sûr. Des aurors et à leur tête, sa cousine, Diane. Un soupire lui échappe et elle ferme brièvement les yeux, ses poings se serrant à ses côtés. Il fallait que ce soit elle. Une autre aurait peut-être rapidement laissé tomber l'affaire, mais pas Diane... Surtout qu'Aveline n'a pas spécialement envie de froisser leurs relations.

« Ah, Diane. Je vois que le bureau des preuves n'a pas tardé à être bavard. Pas de chance, j'ai déjà démarré l'enquête. Tu peux te concentrer sur une autre piste, sois tranquille. »

Elle adoucit ces mots d'un sourire emprunt d'une chaleur artificielle, qui n'atteint guère les yeux. La sorcière se doute bien que sa tentative est vaine ; Diane n'est pas le genre de femme à abandonner si facilement. Mais essayer ne coûte rien. Du coin de l’œil, elle jauge le moldu - la situation semble le plonger dans une grande confusion.

« Vous n'avez pas répondu, m'dame. Vous êtes de la police ? »

Levant les yeux au ciel, elle adresse un signe à son collègue. Ce dernier contourne le comptoir à grands pas, attrape l'homme par le col et, d'un ample geste, lui cogne la tête contre le bois sombre. Sonné, le moldu glisserait au sol si le rafleur ne le tenait pas fermement. Il lève un regard interrogateur vers Aveline, attendant les instructions, mais celle-ci est encore concentrée sur Diane. Hors de question de récupérer l'information devant elle.

@Diane Lestrange
Mer 3 Juin - 20:57
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Diane Lestrange
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Avatar : angelique.vx
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Ministère de la Magie
Diane Lestrange
Ce soir le temps est à la bruine et au brouillard. Londres la grise, Londres l'embrumée, on se croirait dans un vieux film en noir et blanc. Chacun se presse de rentrer chez soi et nul ne fait attention à cet étrange trio qui vient de se matérialiser sur le trottoir de l'autre côté de la rue. Il y a Diane. Il y a aussi deux aurors qui l'accompagnent. D'ailleurs l'un d'entre eux, à la façon d'un garde du corps, lui tient ouvert au dessus de la tête un parapluie pour la protéger. Ils semblent pressé, déterminé et alors même que le feux piéton passe au rouge ils s'engagent sur la route détrempée à grandes enjambées.

Pour la discrétion on repassera. Concert de klaxons, de coups de freins et de dérapages. Les voitures font des embardées pour les esquiver. Et Diane de pincer les lèvres boudeuses. L'étude des moldus n'a jamais été sa matière préférée. Maintenant elle s'en souvient. Au rouge je m'arrête et au vert je passe. Oui c'était ce que leur professeur aimait à leur répéter. Juste avant qu'il ne reçoive le baiser du Détraqueur pour avoir proféré des paroles séditieuse. Comprendre : « les moldus ne sont pas inférieurs à nous, simplement différents... »

Ils sont passés pourtant. Magie ou miracle ? A chacun de se faire sa propre opinion. Et maintenant Diane peut détailler avec convoitise la boutique d'horlogerie. C'est glauque, ça ne paie pas de mine et les rares promeneurs du quartier n'y accordent aucun regard. Mais Diane n'est pas une promeneuse comme les autres. Elle sait que les rebelles sont comme des rats, et que c'est dans la pourriture qu'ils aiment à se vautrer. D'un même élan fluide, la brune et les deux aurors ont fait jaillir leurs baguettes de leurs manches. C'est l'endroit, elle en est sure, et il n'y a pas de temps à perdre.

La clochette d'entrée sonne pour saluer leur entrée. Ils emmènent avec eux le froissé noir de leurs grands imperméables trempés, et cette odeur de pluie, d'essence, d'une mégalopole moldue qui ne dort jamais. Sauf qu'ils ne sont pas les premiers. Pire, Diane n'a besoin que d'un coup d'oeil pour reconnaître sa cousine. De dépit un juron lui échappe. Papa Lestrange en serait outré, tant pis pour la bonne éducation. Ce soir la brune n'est pas d'humeur. Elle se dresse hautaine et hargneuse dans son long imperméable, plus tendue qu'une vipère qui va éructer son venin.

"-Madame ? Que voulez que l'on fasse des intrus ?" Finit par demander un des auror incertain.
-Rien, abruti. Tu ne reconnais pas ma cousine ? Cette chère Aveline Rosier ? Presque elle feule Diane. Et ses yeux, ses yeux, ont cet éclat de colère froide qui fait se reculer ses deux hommes de main.

Il faut qu'elle se reprenne, qu'elle retrouve sa contenance. D'un œil expert elle embrasse la scène. Les étagères poussiéreuses, les petites pièces mécaniques qui étincellent et cet abruti de vendeur qui n'y comprend plus rien. A nouveau elle revient à Adeline. Va pour parler, faire les présentations d'usage, comme il se doit entre filles bien nées. Mais le choc de la tête du vieillard venant heurter le comptoir la prend par surprise. Méthodes de brutes épaisses. De raffleurs. Merde, ces guignols de milicien sont en train de complètement saloper son enquête.

-Aveline. Trésor. Tu ne sais pas dans quel bourbier tu viens de mettre les pieds.

Parce que Diane Lestrange ne se serait pas déplacée pour une vulgaire histoire de montre. Une montre non. Mais un trafic de retourneurs de temps clandestins dérobés dans les caves du département des mystères par contre... Il en va de la sûreté de l'Etat. Plus d'un an que Diane est à la poursuite de rebelles qui se servent de retourneurs pour échapper à leur arrestation. Où plutôt qui font en sorte de remonter le temps, afin de s'enfuir juste avant l'arrivée des aurors. Un secret Oh combien explosif a ne surtout pas mettre entre les sales pattes crasseuses d'une bande de raffleurs.

-Merci de nous avoir chauffé la place et d'avoir mis hors d'état de nuire ce très...dangereux moldu. Maintenant il est temps pour vous de retourner passer à tabac quelques cracmol. Sureté d'Etat. Je reprend le dossier.

Elle se force à sourire Diane, à préserver les convenances. Hors de question que deux héritières de hautes lignées se tirent les cheveux en public. Mais il n'empêche que l'ambiance est électrique. On pourrait même parler de dangereuse surtension. Et si raffleurs et aurors ne sont pas réputés pour se tenir en grande estime, ils ne peuvent s'empêcher d'échanger des regards mal à l'aise entre eux. Ils sont formés pour casser du rebelle, et non pour servir de tampons entre deux furies dont les familles sont réputées pour leurs tendances fratricides.

-Bien entendu, la montre et le vendeur restent avec moi. Je n'oublierais pas de te les rendre quand Mon, et je dis bien Mon, enquête sera bouclée.
Mer 3 Juin - 23:11
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Aveline Rosier
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Aveline Rosier

Trésor. Sous le manteau épais et chaud, Aveline est secouée d'un frisson. Le seul mot réveille une foule d'émotions déplaisantes, allant du dégoût à une infecte impression d’infériorité. Diane aussi a sûrement déjà reçu du « trésor » au ton débordant de paternalisme. Ce qui ne semble pas l'empêcher d'en faire usage quand la situation lui échappe. Comme attendu, le serpent choisit de se battre pour récupérer son territoire. Ou plutôt l'étendre, car après tout, les aurors n'ont pas le monopole de la défense publique - contrairement aux affirmations éhontées de la Lestrange.

Certes, si chacun évitait de mettre le nez dans les affaires des autres, ce genre d'affrontement d'égos n'aurait pas lieu d'être.

« Je crois que tu sous-estimes notre champ d'action. Sûreté d'Etat, vraiment ? Il a pourtant été très facile d'obtenir cette montre. Ton département est-il si incapable que ça ? »

Aveline n'aurait pas opté pour la provocation, si Diane n'avait pas immédiatement éveillé les vieilles rengaines en traitant les Rafleurs tels des cafards uniquement bons à frapper sur des cracmols. Le souvenir d'avoir été refusée chez les aurors est encore cuisant, dix ans plus tard. La sorcière a dû lutter pour se faire respecter chez ces rustres de Rafleurs, s'acharnant sur sa carrière même enceinte. La moquer ainsi éveille chez elle une colère sourde et l'envie de prouver à quel point Diane se trompe...

« Je suis désolée, mais il est impossible pour moi de me retirer de l'affaire. Le département des Anomalies nous a donné le feu vert, pourquoi n'allez-vous pas plutôt mettre la fessée à un alcoolique ou deux ? »

Après tout, telle était la mission principale des aurors. S'assurer que la population sorcière restait dans les clous et que tous les décrets du Seigneur étaient respectés. Malgré la pique, le sourire d'Aveline a disparu. Elle est déjà lassée de faire semblant. Elle ne touche pas non plus à sa baguette, car il ne s'agit pas de déclencher une stupide échauffourée ; ses mains vides sont bien en évidence.

« Cependant, si cette montre a tant d'importance à tes yeux, la voici. »

Joignant le geste à la parole, elle récupère l'objet abandonné sur le comptoir par le vendeur et le donne à Diane. Puis la jeune femme se détourne, agissant comme si l'affaire était entendue, et contourne à son tour le long comptoir de bois usé. Elle fait mine de vérifier l'arrière de celui-ci, laissant promener ses doigts sur la légère couche de poussière le couvrant. Arrivant à la hauteur de son camarade qui tient toujours le moldu par le col, elle avise ce dernier. L'homme a repris conscience mais n'ose plus dire un mot, visiblement pétrifié par la peur. Du sang a coulé de son nez et recouvre sa bouche et son menton - le nez est certainement brisé.

Attrapant le bras du moldu d'une main et celui de son collègue de l'autre, Aveline transplane soudain. Le monde se distord autour d'eux trois, son camarade la fixant avec des yeux arrondis par la surprise. Le décor change pour laisser place à une ruelle du vieux Londres. Ils ne sont que quelques rues plus loin, mais cela devra suffire pour laisser à Aveline une légère longueur d'avance.

Le moldu tombe à genoux et vide ses tripes sur le sol. Sans attendre qu'il se remette, le pied de la sorcière vient lui cueillir les tripes et le retourner sur le dos.

« Maintenant, tu vas parler. À qui appartient cette montre ? Elle est spéciale, n'est-ce pas ? »

L'homme gémit mais garde les lèvres scellées, lui jetant un regard noir. Peut-être a-t-elle sous-estimé le courage de cet imbécile. Un cracmol soutenant ces agitateurs, peut-être ? Ca n'a aucune importance.

Extirpant finalement sa baguette de sa manche, elle la pointe sur l'homme et prend une profonde inspiration.
Trésor. On l'a assez traitée avec suffisance pour une existence toute entière, et contrairement à Diane, la pureté de son sang n'a pas suffi à tout lui offrir. Elle laisse la hargne et l'amertume l'envahir, ses doigts se crispant autour du bois.

« Silencio. Endoloris. »

L'homme se tord longuement sur le sol alors que les doigts d'Aveline sont parcourus par une sensation familière de fourmillement. Sa colère s'allège, remplacée par la satisfaction de voir ce rejeton être écrasé par la souffrance.

Il faut encore de longues minutes à l'homme pour s'exprimer, après qu'elle ait rompu le maléfice.

« Aaron... Faulkner. Il vit à Inverness, c'est tout c'que je sais. Ils m'en disent pas beaucoup. »

Aveline reçoit les informations avec un hochement de la tête. C'est un début. Elle n'a plus la montre, mais elle a une autre piste.

« Finis le, claque sa voix à l'intention de l'acolyte. »

L'homme sort un couteau de sous son manteau et pose un pied sur le torse du malheureux avant de l'égorger d'un geste dénué d'hésitation. Cela passerait aisément pour un règlement de compte ou pour un vol ayant mal tourné, surtout dans un tel cadre. Pendant qu'il termine le travail, Aveline prend des notes dans un carnet.

« Merveilleux, lance-t-elle, la froideur de sa voix démentant tout enthousiasme. Je n'ai encore jamais été à Inverness, et j'ai follement hâte d'y retrouver ma cousine, certainement furieuse. »
Jeu 4 Juin - 17:45
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