Les yeux s'ouvrent paresseusement et la féline s'étire de tout son long entre ses draps. Oeil au radar avise l'heure, quatorze heure, elle avait veillé tard, enfin, pas vraiment veillé mais bossé. Elle sentait ses muscles encore quelque peu engourdit du traitement peu ardu qu'elle leur avait fait subir hier. Elle devait être couverte de bleu, particulièrement sur le flanc, le vilain garnement avait les poings durs comme de l'acier. Avait, au passé, puisque désormais privé d'un doigt, et de sa vie accessoirement.
Le brouhaha remonte à ses oreilles, à cette heure ci, le QG fourmille, toujours quelque chose à faire dans le coin. Elle passe rapidement à la douche, puis descend rejoindre les cuisines. Sa chambre se trouvait au dernier étage, elle aimait avoir un oeil sur l'horizon. Cinq mètre carré, un lit, une table de nuit, un sac remplit de fringues et autres affaires nécessaires, rien d'autre, nul besoins. Sac qu'elle n'avait jamais défait, par soucis de pouvoir se barrer avec fissa en cas d'évacuation éclair.
Elle salue les quelques habitants régulier du manoir, colocataires improvisés, plusieurs avises ses bleus conséquents, son visage tuméfié et lui conseille d'aller faire un tour à l'infirmerie pour un check up. Ouais, d'abord la bouffe.
Yeux de biches pour la gardienne des cuisines qui veille à ce que le garde manger ne soit pas vidé allègrement à chaque heure de la journée, c'est que la révolution ça creuse. Elle a droit à une bonne dose d'oeuf au bacon avec pancake en prime, petit déjeuner tardif qui sera sans doute son seul repas de la journée de toute façon. Elle slalome entre les rebels pour rejoindre l'extérieur de la résidence, puis elle s'assoit en tailleur sur l'herbe et déguste son déjeuner.
Elle avait mis du temps à s'habituer à la vie au manoir, après 3 années passées à courir le Royaume Uni et dormir planquée livrée à elle-même, se retrouver au milieu d'une fourmilière réunissant une sacrée dose de caractères bien trempés et de gâchettes faciles avait été un sacré contraste dur à adopter. Elle avait du prendre sur elle et apprendre à pas démarrer au quart de tour. Bon, la chose était encore à travailler, certes, mais au moins, elle ne s'était pas mise tout le monde à dos, et ça, c'était pas gagné. La façon peu commune dont elle avait rejoint la rébellion avait aidé, faire exploser le manoir familial en guise de joyeux anniversaire, ça laisse pas beaucoup de place au doute niveau opinions politiques.
Une fois son repas engloutit elle s'en va déposer sa vaisselle avant de se diriger vers l'infirmerie. C'est sur un visage bien connu qu'elle tombe sur le trajet. Timing parfait, elle avait obtenue une info des plus intéressantes hier de la part du grizzli, paix à son âme.
"Gigi ! Tu tombe à pic trésor."Sourire narquois à l'emploi du compliment bien usé que lui sortait ses clients, et transition parfaite vers l'objet de son intérêt.
"Figure toi qu'hier, j'ai appris que parmi tes clients compte un vilain monsieur avec qui j'ai un différent mais que je n'arrive pas à chopper. Il est assez parano, c'est usant."Elle esquisse une grimace qui a le don de réveiller la douleur sur son visage. Ah ouais, c'est vrais.
Ce n'était pas la première fois qu'elle le prenait en chasse. Il était possible de le trouver mais l'atteindre s'était une autre paire de manche, et c'était encore pire depuis sa première attaque. Contrairement à certains des noms de sa liste, il avait peur d'elle, savait de quoi elle était capable, et malheureusement ça incluait qu'il avait renforcée sa sécurité personnelle. Elle les préféraient lorsqu'ils étaient blindé d'égo et de mépris, ils baissaient leur garde bien plus aisément. La peur était malheureusement leur meilleure arme.
"Hors parano n'empêche visiblement pas d'avoir une libido puisqu'il vient se détendre chez toi. Et tu es bien placée pour savoir qu'un homme en plein rush de libido, est un homme faible."(c) AMIANTE